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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 15:46

 

 

http://jean-francois-bayle.fr/?p=15

 

Jean-François BAYLE

 

 Un autre choix pour Corbeil-Essonnes

 

 

C O M M U N I Q U E  de  P R E S S E

Le 25 octobre 2010

 

Une fois encore, l’avenir de Corbeil-Essonnes est incertain, périlleux et pourrait devenir complètement hypothéqué.

 

Du fait de l’acharnement des communistes, pour la 3ème fois en trois ans, les électeurs, qui aspirent à un peu de calme et de sérénité, sont amenés à arbitrer l’éternel combat Piriou-Dassault.

 

Corbeil-Essonnois de cœur et de raison, j’ai vu changer notre ville, constaté son déclin et participé à sa renaissance, attentif à chaque évolution.

 

Depuis quinze ans maintenant,  je m’efforce de construire l’avenir de notre ville, avec tous ses habitants.

 

Aujourd’hui, il est temps de proposer une alternative et d’offrir aux Corbeil-Essonnois un autre choix qu’un combat stérile et dépassé entre un candidat soumis aux décisions d’un « cabinet noir » qui lui impose d’en revenir aux vieilles méthodes et de faire appel aux fantômes du passé et un candidat soumis aux décisions d’un « cabinet rouge » prêt à offrir Corbeil-Essonnes au tout-puissant député-maire d’Evry pour qu’il puisse s’asseoir dans le fauteuil de Serge Dassault et connaître une gloire éphémère.

 

Après mûre réflexion, j’ai décidé de conduire, aux prochaines élections municipales, les 5 et 12 décembre, une liste d’intérêt local pour mettre ma disponibilité, mon attachement  à notre ville et mon expérience d’élu local au service de tous les habitants.

 

Je veux le faire avec une équipe de cœur et de raison :

  • De cœur pour mettre en œuvre une politique volontaire de développement solidaire apportant un soutien à nos anciens, des perspectives d’avenir à notre jeunesse et des réponses concrètes aux plus défavorisés d’entre nous.
  • De raison pour faire face aux grands défis qui attendent notre ville comme la protection et le maintien de notre qualité de vie, la maîtrise de la fiscalité, le contrôle strict et encadré de l’urbanisation, le développement d’une politique culturelle pour tous, la sauvegarde de notre indépendance vis-à-vis d’Evry, le rétablissement de la sécurité, juste, ferme et sans complaisance, ….

 

Je propose aux Corbeil-Essonnois de reprendre ensemble le destin de notre ville, de mettre fin à la guerre froide à Corbeil-Essonnes aussi, et d’élaborer ensemble les projets nécessaires pour faire de Corbeil-Essonnes, la ville harmonieuse, durable et sûre du 21e siècle. Une ville enfin apaisée !

 

Je propose un autre choix pour Corbeil-Essonnes

Jean-François BAYLE

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Published by Syndicat indépendant de la police municipale - dans Politique
11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 15:14

http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/53357/date/2010-11-09/article/dassault-connections/

 

Extorsion, chantage, menaces : l'industriel Serge Dassault, sénateur UMP, ancien maire de Corbeil-Essonnes et ami de Nicolas Sarkozy, a littéralement voulu acheter la paix sociale. Enquête. 

"Ça fait quinze ans que Dassault lâche des billets à des délinquants pour contrôler des cités sensibles comme Montconseil ou les Tarterêts. Il nous a pris pour des prostituées. Alors maintenant, on parle."

Il a 30 ans : c'est un "loulou" en blouson de cuir et jean de marque. Natif d'une cité de l'Essonne connue pour ses problèmes sociaux, les Tarterêts, il est de l'avant-dernière génération des loulous de Corbeil-Essonnes, celle des grands frères que les plus jeunes regardent avec respect.

Luigi demande qu'on lui donne un faux nom. Car lui et d'autres loulous de la ville ont décidé de raconter comment Serge Dassault, grand avionneur militaire français, patron du Figaro, sénateur UMP et ami de Nicolas Sarkozy, "a joué avec le feu dans les cités de l'Essonne".

Tout est parti d'une louable intention.

"Quand Dassault s'est présenté pour la première fois aux élections municipales en 1995, je l'ai vu ouvrir le coffre de sa voiture et distribuer à des gamins des cités des stylos Mont-Blanc et des vêtements de marque, raconte un autre ancien loulou, Pierre, devenu éducateur aux Tarterêts. Mais en faisant cela, Dassault a mis le doigt dans un sale engrenage."

Quand Serge Dassault devient maire de Corbeil-Essonnes, il trouve une dure ambiance dans les cités de la ville.

A Montconseil, aux Tarterêts, un quart des jeunes de moins de 25 ans n'a pas de travail. Des rixes entre bandes des deux cités provoquent la mort de deux adolescents.

Dès que la police intervient, il y a des saccages de voitures, de vitrines ; l'hôtel de ville est caillassé. Dassault veut ramener la paix. Il mise alors sur une politique des grands frères. Celle qui consiste à recruter dans les cités des garçons qui peuvent avoir une influence sur les jeunes loulous et peuvent aider à les contrôler.

Une décennie plus tard, on découvre les dessous de cette fameuse "politique des grands frères". Dans Libération (du 18 octobre), un certain Mamadou produit des relevés bancaires prouvant qu'un collaborateur de Serge Dassault lui a versé au printemps 2010 100 000 euros sur un compte en Belgique.

Il prétend que Dassault et ses hommes le payaient pour qu'il fasse voter des jeunes des cités en faveur de l'UMP aux élections municipales. Pour Luigi, notre grand frère des Tarterêts, la bombe de Mamadou n'est qu'un morceau de l'histoire : l'histoire d'un riche grand-père qui veut acheter l'amour de ses enfants, et de ces enfants "prêts à tout pour que le vieux continue de cracher au bassinet".

"Dis-moi combien tu veux"

Luigi se confie à nous loin de sa cité, gare de Lyon, à Paris. Il nous raconte comment Dassault aurait essayé de monnayer son soutien, en vue des élections municipales de 2008. Fin 2007, il était allé voir Dassault à la mairie pour lui parler du chômage des gamins de sa cité.

"Je me retrouve dans son bureau qui donne sur la Seine, avec une table ronde et un tableau au mur. Je lui explique qu'il faut trouver des emplois à des jeunes de la cité. Dassault me répond : 'Fais-moi un budget, dis-moi combien tu veux'. Je lui précise que je ne demande pas d'argent mais des emplois. Il me tend une feuille de papier : 'Mets un chiffre !' Là, je comprends qu'il y a un malentendu, qu'il veut me rémunérer pour que j'incite les jeunes à voter pour lui aux prochaines élections (des élections qui, à Corbeil, peuvent s'emporter avec seulement 27 voix d'écart - ndlr).

Je me suis énervé. Je lui ai répondu 'Va te faire foutre, je ne suis pas une pute et je ne roule pas pour toi politiquement'. Il a insisté : 'Mais marque ton chiffre sur le papier, bordel !" Luigi affirme qu'il a refusé l'argent et est reparti du bureau les mains vides. Il dit avoir reçu juste avant les municipales un SMS envoyé du portable de Dassault : "Viens seul, à 18h30, à la mairie."

"J'y vais. Il m'explique que les jeunes des Tarterêts viennent sans arrêt lui casser la tête pour lui demander de l'argent. Je lui dit qu'il suffirait de leur donner du boulot. Il répond qu'il réfléchira et qu'il me rappellera. Ce qui était incroyable, c'est que pendant qu'on parlait, dans la même pièce, il y avait une petite table avec trois hommes autour : un conseiller municipal et deux lascars que je connaissais dans la cité comme chefs de groupes. Deux garçons qui, à l'époque, voulaient monter leur société de sécurité. Ils étaient tous les trois penchés sur une mallette de cuir noir. Ils en sortaient des billets de banque. Dassault n'avait pas du tout l'air gêné que je voie ça."

Luigi explique : la générosité de Dassault va se retourner contre le maire et ses équipes. "Des jeunes qui avaient touché des billets se sont vantés. D'autres qui n'avaient rien reçu disaient : 'Putain, nous aussi, on en veut !' C'est comme ça qu'un tas de garçons se sont mis à tourner comme des chacals autour de la mairie."

A Corbeil, un beau blond de 21 ans nous fait monter dans sa voiture. Il s'appelle Vincent. C'est un loulou de la cité de Montconseil. Boulevard Henri Murat, il désigne un gros bloc couleur brique. "Un jour de février 2007, dans ce bâtiment que la mairie prête aux jeunes, un petit gars de 18 ans, chômeur à Montconseil, nous a sorti de sa poche, tout fier, un chèque de mille euros signé de Serge Dassault. C'est là qu'on a décidé d'en manger nous aussi. On s'est renseignés et on a vite appris qu'il fallait aller voir Lebigre à la mairie."

"Je l'ai menacé en disant que je savais qu'il distribuait du fric aux jeunes en période d'élections"

Jacques Lebigre : le bras droit de Serge Dassault. Un ancien militant du SAC, la milice gaulliste connue pour ses actions violentes dans les années 1960 et 1970. A l'époque où Vincent découvre son nom, Lebigre est maire adjoint de Corbeil, chargé de la jeunesse, et secrétaire départemental de l'UMP.

 

Un jour de 2007, Vincent débarque dans le hall de la mairie de Corbeil. Il est accompagné de quatre jeunes de la cité. Ils demandent Jacques Lebigre. "On nous a fait descendre au sous-sol. Lebigre était tout seul dans une salle de réunion. Il nous demande ce qu'on veut. On lui répond : de l'argent pour nous payer le permis de conduire. Il dit qu'on n'a qu'à travailler."

Harold, un garçon de 25 ans, était avec Vincent dans le bureau de Lebigre.

"Pour le convaincre, il ne fallait pas être gentil, sinon il te la mettait à l'envers. Je l'ai menacé en disant que je savais qu'il distribuait du fric aux jeunes en période d'élections, que je savais ce qu'il cachait."

Vincent termine : "On lui a dit que s'il ne signait pas, on allait revenir et ébruiter l'affaire. Il est devenu tout rouge et nous a proposé de revenir régler ça un autre jour. Un midi, dans le hall de la mairie, il nous a mis à l'abri des regards, il a sorti de sa poche cinq bouts de papier pliés et nous les a distribués en nous serrant la main. C'était cinq chèques. Quatre de 980 euros, à l'ordre de l'auto-école. Le mien était de 1 000 euros, à mon ordre et signé de Serge Dassault. J'avais dit à Lebigre que j'avais déjà avancé l'argent pour mon permis et qu'il fallait qu'il me rembourse."

Au téléphone, nous soumettons ces deux témoignages à Jacques Lebigre : "Présentez-les moi, ces jeunes qui racontent ça ! Nous avons en mairie un dispositif officiel pour financer jusqu'à 800 euros le permis des jeunes qui présentent un dossier.

- Mais vous souvenez-vous de cette anecdote précise de février 2007 ? - Je suis incapable de vous dire si c'était en février 2007 ou n'importe quand, je vois défiler tellement de gens... Certains, effectivement, n'ont pas toujours à notre égard des propos qui conviennent mais ils appartiennent à une autre manière de se comporter.

- Donc, vous ne niez pas avoir fait l'objet de pressions ? - Si cela fait plaisir à vos témoins d'utiliser cette expression, c'est leur problème, pas le mien.

- Ils disent qu'ils rackettaient Dassault. - Ce terme leur appartient. Mais posez-donc la question à monsieur Dassault !... Nous avons un dispositif pour aider des jeunes. Qu'ensuite il y en ait qui soient un peu plus turbulents ou pressants que d'autres, oui, c'est vrai. Nous avons en face de nous des gens dé-so-cia-li-sés.

- Avez-vous personnellement remis à des jeunes des chèques signés de monsieur Dassault ? - Posez la question à monsieur Dassault. - Non : à vous... - Les anecdotes, c'est impressionnant, mais ce qui m'intéresse, moi, c'est la quantité de jeunes que nous avons pu aider avec le permis de conduire. J'en suis fier."

Chez les amis de Vincent et d'Harold, le nom de Lebigre, ce maire adjoint aux cheveux gris, portant costume, sacoche à main et verres fumés, était devenu fameux. Mais la vie de Lebigre va changer. Le 18 septembre 2007, à 6 heures du matin, il ferme la porte d'entrée de sa villa de Corbeil et traverse son jardin. Il n'a pas le temps d'atteindre sa voiture.

Trois hommes lui sautent dessus, le jettent à terre, le bourrent de coups de pied et de poing, volent sa sacoche et ses clés et le laissent tuméfié et couvert d'hématomes. Les journaux parlent d'une attaque de voleurs de voitures.

"Lebigre aurait promis 10 000 euros à un grand frère"

On a recueilli, dans les cités de Corbeil et dans les rangs de la police, une autre version. Un commissaire des Renseignements généraux de Corbeil qui enquêtait sur une autre affaire dans les cités de la ville nous la raconte.

"J'ai recueilli les témoignages de plusieurs jeunes sur l'agression de Lebigre. Ces témoignages, tous concordants, racontent une même histoire de dette. Lebigre aurait promis 10 000 euros à un grand frère. L'argent n'aurait jamais été versé et le grand frère lui aurait donné une correction."

Nous racontons ce témoignage à Jacques Lebigre. Voici sa réponse : "Ce n'est pas sérieux. N'importe qui peut dire n'importe quoi. Et puis c'est tellement facile de pointer le doigt sur des jeunes des quartiers ! Les gendarmes n'ont retrouvé personne."

Depuis son agression, le maire adjoint s'est retrouvé dans les pages du Canard enchaîné (du 25 août 2010), portraitisé en "porteur de valises" pour le compte de Serge Dassault. Et comme ayant signé des chèques à un délinquant lors des élections municipales de 2008. A quoi Lebigre avait répondu : "Je signe des chèques à qui je veux."

Selon Luigi, c'est en période électorale que les loulous des cités de Corbeil essaient de tirer le maximum de la générosité de Serge Dassault. "Une élection à Corbeil, c'est l'instant open-bar. C'est la période où des jeunes mettent la pression sur la mairie pour lui prendre de l'argent ou des jobs".

Le 29 mars 2010, par exemple, quarante jeunes des cités, tous entre 16 et 25 ans, débarquent à la séance du conseil municipal. Quelques-uns portent des T-shirts "Dassault, du boulot". Ils se regroupent au fond de la salle. Au milieu des débats, on les entend crier : "Dassault, tiens tes promesses !"

Un conseiller municipal connaît la plupart de ces jeunes. Il explique leur coup de force :

"Le tribunal administratif avait rendu Dassault inéligible en l'accusant d'avoir fait des dons d'argent qui auraient pu altérer la sincérité du scrutin. Il avait dû céder la place à son adjoint Jean-Pierre Bechter. Les jeunes venaient montrer qu'ils veillaient à ce que le nouveau maire n'oublie pas les promesses d'emploi que leur avait faites Dassault."

François, un ancien éducateur de 36 ans, aujourd'hui employé à la mairie, connaît ces jeunes qui sont venus manifester. "Ils m'ont raconté que des collaborateurs de Dassault, dans des réunions d'appartement ou sur des marchés, leur avaient promis une insertion sociale, du boulot, des appartements, s'ils aidaient à faire voter pour Dassault. Sans ça, je peux vous assurer que ces jeunes n'auraient jamais voté pour l'UMP !"

 

Trois mois après ce coup de force, la ville de Corbeil signe des contrats d'accompagnement à l'emploi (CAE) avec soixante-quinze jeunes de la ville.

Un record. Selon le conseiller municipal que nous avons interrogé, beaucoup de ceux qui demandaient du boulot à Dassault ont obtenu des postes. A la mairie, les employés municipaux qui les ont vus arriver nous en parlent.

"Ces garçons ont été recrutés à la va-vite et sans aucun sérieux, juge un chef de service. Je me retrouve avec un jeune qui est censé conduire une voiture municipale. Problème : il n'a même pas son permis !"

Certaines recrues font parler d'elles à l'extérieur. En août dernier, un garçon de 18 ans embauché au service de la voirie prend un an de prison.

Trois mois de prison avec sursis pour des coups de coude à la carotide

Aux Tarterêts, il a agressé en groupe des policiers à coups de marteau. Mi-octobre, deux autres, âgés de 18 et 24 ans, sont condamnés à trois mois de prison avec sursis pour avoir donné des coups de coude à la carotide et des coups de pied dans les reins à des policiers.

Le maire, Jean-Pierre Bechter, prend alors des mesures. Sur les soixantequinze jeunes CAE embauchés au départ, payés aux alentours de 1 200 euros par mois, six sont mis à pied. Mais au service de la voirie, plusieurs anciens se plaignent encore du comportement de ces jeunes au travail :

"Ces jeunes en CAE font quasiment un travail fictif. On les attend à 8 heures le matin et on ne les voit se pointer qu'à 11 heures ou midi." Un de ses collègues, dans un autre service : "J'ai demandé à l'un d'eux de se présenter à l'heure. Le soir, il m'a pris à l'écart pour me dire qu'il allait s'en prendre à ma femme et à mes enfants. C'est sans doute des paroles en l'air mais ça met la pression."

Un quatrième affirme : "Un CAE m'a dit que si je dénonçais son absentéisme, il m'arriverait un accident de voiture." Ils nous décrivent aussi des incidents, comme ce dessin tagué sur le mur d'un atelier municipal : deux agents de la ville, nommés et dessinés, l'un avec un couteau dans le ventre, l'autre avec un revolver sur la tempe.

Epuisés par cette atmosphère, quatre agents municipaux sont en arrêt maladie. Le 7 juillet, l'un d'eux, un chef d'atelier de 39 ans qui travaillait à la mairie depuis dix-sept ans, se pend chez ses parents.

Ses collègues racontent : "Il vivait barricadé chez lui. Il ne se sentait pas protégé par la mairie et ça le mettait en colère. Il avait reçu des menaces : 'Je vais te tuer, je vais baiser ta mère, ta soeur.' Ça le traumatisait, il s'était renfermé. La veille du suicide, un des jeunes lui avait dit qu'il allait brûler sa moto." Sa famille envisage aujourd'hui de porter plainte. Mais elle redoute des représailles : "Les jeunes qui s'en prenaient à lui connaissent notre adresse."

Les employés de la ville qui demandaient aux jeunes en CAE de se montrer ponctuels y renoncent désormais. "Ça ne sert à rien, conclut l'un d'eux. Si je demande des comptes à un jeune, il répond qu'il va voir ça en direct avec Lebigre ou avec Bechter ! J'entends aussi cette phrase : 'C'est Dassault qui m'a embauché, c'est avec lui que je traite.' Que voulezvous faire avec des garçons qui se sentent couverts ?" Le maire, Jean-Pierre Bechter, ne nie pas ces comportements. Il les relativise.

"Je vous assure que ces garçons ne sont couverts par personne, dit-il au téléphone. S'ils font des fautes, ils sont sanctionnés. Mais gardons raison : ces problèmes-là, c'est 10 % de l'effectif. Dans d'autres services que la voirie ou les espaces verts, les CAE travaillent et viennent à l'heure. Une minorité pose problème, pourquoi ne parler que d'elle ? Quant aux menaces de mort que vous citez, je n'en ai pas eu vent. Vous dites que les employés m'en auraient informé par email ? Vous savez, les emails, ils n'arrivent pas toujours à leur destinataire. Je vous le dis : je ne tirerai pas contre ces jeunes. Les débuts sont parfois difficiles, mais le CAE c'est un travail de réinsertion. C'est l'école de la deuxième chance. Ils finiront par arriver à l'heure."

Dans les cités de Corbeil, pour des loulous comme Vincent ou Harold, ceux qui se vantent d'avoir "racketté Dassault", ces mots ont peu de sens. Dans leur vision de l'avenir, les notions de carrière, d'insertion sociale par le travail ou de retraite sont des mirages.

Ils voient la bienveillance de Serge Dassault comme une chance d'attraper des euros vite fait. Un coup de pression et hop : les billets tombent. Les CAE tombent.

Un ancien fonctionnaire de la ville qui, jusqu'en 2006 dirigeait les services municipaux, assure que plusieurs jeunes exerçaient un chantage sur Dassault.

"C'était toujours le même schéma. La nuit, des voitures brûlaient aux Tarterêts. Le lendemain, on voyait arriver les jeunes et les caïds de la cité. Ils montaient directement dans le bureau de monsieur Dassault. Ils demandaient des emplois, de l'argent pour payer leur permis de conduire ou leurs vacances ou pour financer le démarrage d'une activité. Par moments, ils venaient demander tous les jours."

Comment Serge Dassault réagissait-il à ces pressions ? " Il payait. Je lui disais qu'il y a d'autres moyens de gérer Corbeil qu'en lâchant des billets. Il répondait : c'est mon affaire. Il acceptait ces petits chantages. Je crois qu'il avait l'impression d'aider des jeunes qui n'avaient rien et dont il se sentait proche. Monsieur Dassault se voyait comme un bon grand-père."

 

Parmi ces jeunes qui ont monté leur société, il y en a un dont les loulous nous parlent souvent : Taoufik Aoune. C'est un grand frère des Tarterêts qui a créé en 1999 une société de gardiennage et de sécurité : la SPSP (Société de protection et de sécurité privée, dissoute en 2009). En 2004, cinq ans après sa création, la SPSP surveillait plusieurs locaux municipaux et fournissait des vigiles aux campagnes électorales de Serge Dassault.

En 2004, année que les habitants de Corbeil n'oublieront pas, la ville détruit trois tours dans la cité des Tarterêts. Le chantier de destruction est énorme. Il est sécurisé par une société concurrente de la SPSP. Mais les choses tournent mal.

Le chef de chantier parle de démissionner. Le conseil général envoie sur place un haut fonctionnaire pour comprendre ce qui se passe. Cet homme accepte aujourd'hui, sous couvert d'anonymat, de nous raconter son dialogue avec le chef de chantier : "Il était terrorisé. Ses ouvriers tremblaient de peur. Des jeunes étaient venus tirer des coups de feu en l'air et casser des engins. Ce qui avait retenu notre attention, à l'époque, c'est que plusieurs chantiers sur la ville avaient connu les mêmes menaces. A l'exception d'un seul : le chantier surveillé par la SPSP."

Quatre ans plus tard, une autre affaire sème le doute sur les méthodes qu'utiliserait cette société pour obtenir des marchés sur la ville. En avril 2008, le chantier de rénovation du collège de la Nacelle à Montconseil (500 élèves) connaît à son tour des mésaventures. Plusieurs engins sont incendiés.

Juste après, relate la presse, un inconnu vient proposer au chef du chantier une plaquette publicitaire décrivant l'efficacité d'une société de gardiennage de Corbeil : la SPSP.

Une plainte déposée en juillet 2008 au commissariat de Corbeil indique que le samedi 5 juillet, en fin de journée, le maître-chien de la société Mobil-Garde qui surveille le chantier a vu arriver une voiture et deux jeunes en sortir.

"Si tu restes, on brûle ta voiture et toi avec"

Selon son témoignage, les deux garçons lui parlent ainsi : "On ne veut pas de toi pour garder ce chantier. On veut uniquement des personnes du quartier. Si tu restes, on brûle ta voiture et toi avec. Tu sais qu'on a déjà mis le feu." Ces deux jeunes seront arrêtés par la police : selon des vérifications faites par Le Parisien, tous deux étaient d'anciens vigiles de la SPSP.

Le Parisien avait interrogé le patron de la SPSP, Taoufik Aoune, à propos de cette affaire. Il avait nié avoir jamais fait mettre le feu à des chantiers pour obtenir des contrats de sécurité.

Aux Tarterêts, des hommes qui ont fréquenté Taoufik Aoun et la SPSP nous parlent. Un proche de l'entreprise, on l'appellera Laurent, dit avoir assisté en 2003, à Corbeil, à une conversation d'affaires entre Taoufik Aoun et un grand frère portant jean et blazer, un certain Samy (le prénom a été modifié).

"Ils parlaient tous les deux, très clairement, de demander à des jeunes des Tarterêts, d'aller faire des conneries, contre quelques billets, sur un chantier immobilier de Corbeil. Les jours qui ont suivi, une voiture brûlait sur le chantier immobilier des Moulins, à la Nacelle, et la SPSP décrochait le contrat de surveillance. J'ai fait le rapprochement car je les ai entendus plusieurs fois, par la suite, discuter d'organiser des troubles sur Corbeil, pour obtenir plus de contrats de gardiennage et de sécurité."

A une station de RER de Corbeil, dans un café d'Evry, des loulous écoutent la BO de Scarface. Yvon, la trentaine, avale un café noir. Il a toujours un oeil sur la vitrine pour vérifier qu'il ne voit pas surgir une connaissance.

Yvon était un des vigiles de la SPSP. "En 2007, je suis allé demander du travail à Taoufik. Je le connaissais comme ancien éducateur. Il m'a dit : 'Si tu veux du travail, il faut aller me mettre le bordel sur le chantier du nouveau centre commercial des Tarterêts. Il faut montrer à la boîte de sécurité qui le garde qu'ils ne sont pas chez eux et les empêcher de travailler normalement. Si derrière j'obtiens le marché, je pourrai embaucher plus de jeunes du quartier.' Je n'ai pas voulu. Je lui ai dit de demander plutôt à des petits du quartier qui le feront volontiers pour quelques billets. Après ça, j'ai entendu des petits se vanter d'avoir mis le feu pour lui sur des chantiers. Quelques mois plus tard, il m'a pris comme vigile."

La même année, en 2008, dans un commissariat d'Evry, des policiers voient arriver des vigiles de la SPSP. Ils viennent déposer plainte contre leur employeur pour salaires impayés. Un commissaire se souvient de leurs auditions :

"Ils racontaient que Taoufik Aoune leur avait demandé d'aller sur des chantiers pour mettre le feu à des engins. Nous avons transmis tous ces témoignages au parquet."

Serge Dassault était-il au courant de ce double jeu imputé à la SPSP ? Son ancien directeur des services à la mairie nous affirme qu'en tout cas il était familier des chantages exercés par des entrepreneurs.

"Moi-même, en 2003, j'ai vu se pointer dans mon bureau trois caïds qui avaient monté leur société. Ils exigeaient que je leur donne un marché de travaux sur la ville. J'ai refusé. Ils m'ont pété la gueule ! J'ai déposé une plainte. Elle a été classée." Mais pour en revenir à Serge Dassault et la SPSP : quelle était la proximité de cette société de gardiennage avec l'avionneur ? Comment son dirigeant Taoufik Aoune et lui s'entendaient-ils en affaires ? "Je ne veux pas en parler."

La discussion s'arrête. Mais reprend avec Alain, un agent de sécurité qui a été en affaires avec la SPSP :

" Taoufik les a accueillis puis les a conduits dans la petite pièce du fond, où attendaient trois ou quatre jeunes des Tarterêts qui créaient des problèmes sur Corbeil. J'ai entendu leur discussion. Taoufik jouait le médiateur. Les garçons proposaient à Dassault de ramener le calme en échange de monnaie. Ça portait sur des sommes de cinq ou dix mille euros."

Dassault ne répondant pas à nos demandes d'interview, nous questionnons son adjoint, Jacques Lebigre, sur les relations de la mairie de Corbeil avec la SPSP. "Je vous vois venir, vous essayez de m'attirer sur un secteur qui est malsain. Nous avons eu des relations avec la SPSP, validées par l'administration préfectorale, donc je ne vois pas où est le problème des relations avec la SPSP."

A l'administration préfectorale de l'Essonne, justement, un haut fonctionnaire a accepté de nous parler de ces relations de Dassault avec Aoun. L'homme, qui nous demande de taire son nom, affirme qu'il a accédé à des documents de police confidentiels faisant état de conversations privées entre les deux hommes.

"A partir de 2007, monsieur Taoufik Aoune fut visé par plusieurs enquêtes financières. Il avait fini par se retrouver sur écoute. J'ai lu personnellement plusieurs retranscriptions de longues conversations téléphoniques, souvent de nuit, entre monsieur Aoune et monsieur Dassault. Ma position m'empêche de vous donner plus de détails mais ce que je peux vous dire sans la moindre équivoque, c'est que ces conversations prouvent que Serge Dassault n'ignorait rien des pratiques réelles de Taoufik Aoune."

Taoufik Aoun n'a jamais répondu à nos demandes d'interview. A la SPSP, on nous assure, au standard, que la demande lui a été transmise. Un autre jour, on nous explique que dans cette société, "personne ne connaît Taoufik Aoun"...

"Le fric de Dassault a mis une atmosphère de guerre civile"

Dans les cités de Montconseil et des Tarterêts, Luigi, Alex, Harold, Vincent, disent avoir profité des largesses de Serge Dassault. Ce sont pourtant eux, aujourd'hui, qui rêvent de mettre un coup d'arrêt au système mis en place par le milliardaire.

"Le fric de Dassault devait amener la paix dans les quartiers, il nous a mis une atmosphère de guerre civile", explique Vincent, un des garçons qui affirment avoir fait chanter Lebigre. "Il y a deux ans, un gars de Montconseil âgé de 25 ans s'est vanté devant nous d'être allé dire à Dassault : 'C'est moi qui gouverne le quartier, donne l'argent et je te gère les petits avant les élections.' Il prétendait lui avoir fait cracher 50 000 euros. C'est vrai qu'on l'a tous vu flamber comme un malade, boîtes de nuit, champagne, fringues Armani. Les petits qu'il se vantait de gérer ne profitaient de rien. Ils l'ont mal pris : ils ont voulu le lyncher. Le gars a dû s'arracher de la cité."

Un de ses amis, Albert, habitant lui aussi Montconseil, dit avoir vu de ses yeux "20 000 euros en billets de cent" dans la chambre du garçon. Pourquoi vous a-t-il montré cet argent ? "Il voulait que j'en ramasse une partie et que je lui trouve des armes."

Ce qui fait dire à Luigi que la méthode Dassault pour pacifier Corbeil a fabriqué de la délinquance. "Dassault nous a pris pour des cobayes. La cité a été le laboratoire d'une expérience qui a foiré. Ce qui en restera, c'est une génération plombée, fière d'avoir racketté le pouvoir et pour laquelle la valeur du travail n'existe plus."

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Published by Syndicat indépendant de la police municipale - dans Politique
9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 20:42

http://carrefourlocal.senat.fr/breves/breve6722.html

 

Débat au Sénat sur le rôle de l'État dans les politiques locales de sécurité
9 novembre 2010

Lors de la séance du Sénat du 4 novembre 2010 s’est tenu un débat sur le rôle de l'État dans les politiques locales de sécurité.

M. Jean-Michel Baylet (Tarn-et-Garonne), au nom du RDSE, a tout d’abord fait part de ses critiques à l’encontre des propos de cet été de M. Christian Estrosi, ministre chargé de l’industrie, sur la responsabilité de certains maires dans l'insécurité. Selon ce dernier, « devraient être sanctionnées les communes n'ayant pas aidé l'État à mener sa politique du tout sécuritaire ».

M. Jean-Michel Baylet a dénoncé la carence de l’État en matière de sécurité, citant la diminution des ressources locales, la suppression de la police de sécurité, et la fermeture de commissariats, tout en soulignant le rôle que doivent jouer les collectivités territoriales en matière de sécurité. Le maire intervient comme agent de l'État, placé sous l'autorité du préfet. La sécurité publique ne pouvant se limiter aux seules autorités de répression, l'élu local exerce une médiation sociale.

Les collectivités sont donc soucieuses de l'ordre et de la paix publics, a conclu le sénateur, qui n’en a pas moins contesté la politique gouvernementale « qui écorne la justice et les libertés ».

Mme Anne-Marie Escoffier (RDSE, Aveyron) a ensuite évoqué le malaise de la police et de la gendarmerie, puis a déploré le manque de moyens des collectivités locales au regard de leurs responsabilités nouvelles en matière de sécurité.

La première loi d'orientation de 1997 a érigé le maire en pilote de la sécurité dans le cadre de la prévention locale de la délinquance et d'une coproduction de sécurité, mais sans que celui-ci ne dispose des moyens ni de l'autorité de sa mission.

Mme Eliane Assassi (CRC, Seine-Saint-Denis) a également regretté le désengagement de l'État, avec la baisse des effectifs des policiers nationaux. Elle a appelé de ses vœux une politique sociale ambitieuse pour prévenir la délinquance.

M. Louis Nègre (UMP, Alpes Maritimes) s’est au contraire félicité de la baisse de la délinquance globale depuis 2002, en dépit de l’aggravation de la délinquance juvénile.

Il a salué les lois récentes en faveur de la politique de sécurité : la loi de juillet 2006 sur la délinquance à l'occasion de manifestations sportives ; la loi de 2007 sur la prévention de la délinquance et la loi sur l'absentéisme scolaire.

La sécurité est également, selon M. Louis Nègre, une coproduction de l'État et des pouvoirs locaux. La police municipale est complémentaire de la police nationale.

Il a ainsi proposé que les collectivités locales qui s'engagent dans une politique de sécurité partagée avec l'État et qui en portent donc les coûts induits, puissent bénéficier, à due concurrence, de l'aide financière de l'État.

M. Charles Gautier (Soc, Loire-Atlantique) a fait le constat de la volonté des élus d'améliorer les conditions de vie des concitoyens, en développant par exemple la police municipale, alors que l’Etat se désengage. Le sénateur a plaidé en faveur d’une plus grande efficacité de la coproduction, dont les contrats locaux sont des outils importants, mais insuffisamment efficaces.

L'Etat devrait impulser une politique nationale, financer à hauteur suffisante ces politiques pour assurer l'égalité des citoyens en matière de sécurité, et faire respecter le droit de toute personne à la sûreté.

M. Philippe Dallier (UMP, Seine-Saint-Denis) a attiré l’attention sur les difficultés rencontrées par les communes pour assurer le droit à la sécurité, enjeu majeur pour l'État, mais aussi pour les communes : les citoyens attendent des résultats.

Les collectivités locales font plus qu'autrefois en matière de surveillance et de police municipale, mais au détriment d'autres services et au prix d'un alourdissement fiscal. Au nom de l'égalité républicaine, M. Philippe Dallier a plaidé pour que l'État prenne en compte l'effort budgétaire consacré à la sécurité publique. Il a regretté que l'État subventionne l'investissement en vidéosurveillance en prélevant sur les amendes de police, dont le produit allait jusqu’à présent entièrement aux communes.

Mme Alima Boumediene-Thiery (Soc, Paris) a dénoncé l'échec des partenariats entre l'État et les acteurs locaux, du à la pression accrue de l'État, qui « met en œuvre une orientation de plus en plus sécuritaire en dessaisissant les acteurs locaux ». Un réel partenariat supposerait l'égalité des acteurs, et la prise en compte de l'expertise des associations ou des transporteurs.

Pour mener à bien leurs missions, les élus ont besoin de marges de manœuvre et de moyens financiers et humains.

M. Jean-Marie Bockel, secrétaire d'État à la justice, a répondu que la politique de sécurité ne pouvait qu'être imbriquée dans la prévention. Les contrats locaux de sécurité ont été une application de cette transversalité.

Le Gouvernement est attaché à la libre administration des collectivités locales. Les pouvoirs dévolus au maire sont clairement définis par l'article L. 2211-1 du CGCT, a rappelé le secrétaire d’État. L'État n'est pas en opposition avec les collectivités, mais la politique nationale de sécurité n'est pas une collection de politiques locales autonomes. Il a le devoir d'en assurer la cohérence.

M. Jean-Marie Bockel a salué la politique faite d'innovations nombreuses de la part de nombreux maires, notamment ceux qui ont participé au recensement lancé par M. Brice Hortefeux sur les actions menées pour la sécurité. Des villes de toutes tendances organisent la prévention sans omettre de faire appel à tous les moyens modernes comme la vidéo protection.

Dans des communes qui ont connu des violences urbaines, ont été mises en place simultanément des actions de prévention et de répression.

Le Gouvernement a lancé il y a un an un plan de prévention de la délinquance, en liaison avec les maires. Ce partenariat doit être organisé pour être efficace. L'État doit s'assurer de l'efficacité des politiques de sécurité partout et pour tous. Des résultats ont été obtenus, selon le secrétaire d'État : après une hausse historique de 18 % entre 1997 et 2002, la délinquance globale a diminué de 14 % depuis lors. M. Jean-Marie Bockel a cependant reconnu la hausse de la délinquance des mineurs.

Les moyens de lutte contre la délinquance sont divers, y compris techniques et scientifiques, qui expliquent l'amélioration des statistiques depuis 2002. Le Fonds interministériel de prévention de la délinquance a été créé en 2007. Avec 30 millions d'euros, la vidéo protection représente 60 % des crédits ; 620 projets communaux ont été soutenus. Les 19,1 millions d’euros restant financent d'autres actions des communes et des associations.

Deux dispositions du projet LOPPSI 2 (loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure pour la période 2009-2013) donnent de nouveaux moyens aux communes de gérer la vidéo protection à moindre coût.

 

Lettre hebdomadaire du Carrefour n° 424 du 9 novembre 2010

© Sénat

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 15:14

Nous nous souvenons de la disparition du général de Gaulle il y a 40 ans …

40 ans …

Pour une bonne partie d’entre nous nous ne l’avons jamais connu.

Pourtant, tous ceux qui aiment la France, son Histoire, sont toujours marqués par le Général .

Nous avons la chance, nous qui ne l’avons pas connu, de pouvoir avoir une vision objective de son action.

Nous n’avons pas souffert de certaines de ses difficiles décisions.

Nous n’étions pas militaires en 1960, nous n’avons pas vécu en Algérie, nous n’avons pas connu la seconde guerre mondiale, nous souffrons toujours des conséquences de mai 68 .

De Gaulle était un visionnaire. Il a eu le tort d’avoir raison trop tôt . Il voyait l’avenir avec une clarté qui frise le génie. Il n’a jamais appelé la Russie l’URSS. Pour lui la Russie boirait le communisme comme le buvard boit l’encre. Il ne croyait donc pas à la solidité du système soviétique. En juin 1940 il était persuadé que le III ème Reich perdrait la guerre.

Il a largué l’Algérie, sans doute pas dans les conditions qu’il avait souhaitées, mais nous, en 2010, ne nous plaignons pas que les Algériens ne soient tous devenus Français. La situation dans les Banlieues nous le confirme.

Nous avons le plus grand respect pour les militaires qui n’ont pu accepter, pour l’Honneur, ce qu’il s’est passé en ces heures tragiques . Mais malheureusement, sur un plan historique et pour la raison d’Etat , de Gaulle avait raison . Il voyait plus loin .

 

Aujourd’hui nous voyons des gaullistes en peau de lapin pleurer sur la mémoire du Général , alors qu’il les aurait envoyés au diable.  Ces faux gaullistes sont à la remorque des idées à la mode et demanderaient la condamnation du Général s’il tenait en 2010 les propos qu’il tenait à l’époque. Ces gens là ne se servent du Général que pour essayer de gagner des voix pour leur petit carrière politique.

 

Enfin sur les Etats-Unis rappelons une chose : de Gaulle considérait les USA comme des ALLIES , et refusait  simplement que le France soit le vassal de Washington . Les relations ont parfois été conflictuelles . Mais lors des grandes crises, comme lors de la construction du mur de Berlin ou de l’affaire des missiles de Cuba de Gaulle a été le plus constant allié des Etats-Unis… et même le premier . Hors c’est lorsque l’on a des problèmes que l’on compte ses VRAIS amis. Lorsque tout va bien on ne voit que les lèches bottes.  Quand tout le monde tremblait devant l’Ours soviétique de Gaulle lui tenait tête.

 

Hommage donc au Général , même de ceux d’entre nous qui sommes nés après lui .

 

Et profond mépris pour les faux gaullistes qui exploitent sa mémoire à des fins politiciennes.

 

Une certaine idée de la France, l’honneur , le refus des magouilles, l’indépendance nationale, le refus de la soumission aux idées à la mode, le refus du renoncement …

 

Tout cela doit nous servir d’exemple à nous qui sommes venus après lui .

 

C’est la meilleur façon d’honorer sa mémoire . de_gaulle_800_600.jpg

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 14:50

Pierre Toullec : "les Tea Party sont le camp..."
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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 18:26

Gazette des armes, juin 2006

Une proposition de loi équitable !

samedi 5 janvier 2008, par Jean-Jacques BUIGNE, président de l’UFA

Surprise ! Un député, Franck Marlin, [1] vient de déposer une proposition de loi sur le bureau de l’Assemblée Nationale. Pour une fois, c’est un texte équitable, qui prend en compte les légitimes motivations du détenteur légal d’arme à feu, et la sécurité publique.

Le dossier.

Rappelons-nous qu’une proposition de loi est une initiative parlementaire qui reste "lettre morte" dans 95 % des cas, si le gouvernement ne souhaite pas l’exploiter. Elle peut aussi être le prétexte à une initiative du gouvernement. Il ne faut pas la confondre avec un projet de loi qui est lui d’initiative gouvernementale.
Chaque parlementaire peut préparer et déposer à sa guise autant de propositions de loi qu’il veut. Nombreux sont ceux qui le font, pour répondre aux requêtes de leurs électeurs.

Les motifs de ce texte

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La culture des armes est bien encrée dans les esprits. Qu’elle devienne l’exception dérange et est inacceptable pour bien des générations

Le parlementaire explique, dans un long exposé de motifs, que la réglementation actuelle est composée de « strates géologiques » qui « entraînent la perte de sa cohérence des origines » et que ses changements répétés plonge l’ensemble des détenteurs d’armes dans une « insécurité juridique ». Seuls les citoyens respectueux de la légalité sont touchés dans leur accès aux armes, ceux qui ne respectent pas la réglementation courent toujours.
Le vieux décret de 1939 pris dans des circonstances exceptionnelles n’aurait pas dû leur survivre. Ce qui a conduit les récents textes à ne s’intéresser qu’aux armes en tant qu’objet et ne pas tenir compte des caractéristiques des personnes qui les détiennent. « Depuis la loi du 4 août 1789 portant abolition du régime féodal des privilèges, tous les citoyens français se sont vus reconnaître le droit d’acquérir et détenir une arme de loisir ». La liberté de chasser est reconnue depuis la loi du 30 avril 1790 et les travaux parlementaires les plus récents y font encore référence.
La réglementation restrictive de ces 25 dernières années est « disproportionnée…. En créant nombre d’interdictions générales et absolues.. »
La proposition de loi du député « a pour objectif, non seulement de fournir un texte clair et conforme au droit communautaire, mais encore, de mieux prendre en compte l’ensemble des droits et libertés des citoyens dans une société démocratique en les confrontant de manière raisonnée et proportionnée aux motifs de sécurité publique et de défense nationale. »
La communauté des amateurs d’armes est bien entendu d’accord avec tout ce qu’avance cet élu du peuple.

Et l’arme de collection ?
La proposition répond tout à fait à nos vœux. L’arme de collection est définie de trois manières différentes :

  • l’arme antique a sa conception et sa fabrication antérieur à 1900, [2]
  • L’arme historique doit avoir sa conception centenaire, et représenter un pas dans l’évolution technologique ou avoir participé à des évènements majeurs etc..
  • L’arme de collection doit avoir plus de 30 ans et présenter un intérêt historique, technique, industriel ou culturel. Sa rareté ou sa non utilisation normale selon sa destination initiale font l’objet de transactions spéciales en dehors des circuits du commerce habituel. [3] Ces armes antiques, historiques ou de collection « constituent des objets de collection au statut particulier … … il convient de les exclure du régime et de la définition des armes ». Ainsi que toutes les « armes blanches de main, de jet, de trai,t de coups, d’estoc ou de taille. »

- Le classement des armes
Cette proposition reprend les quatre catégories telles qu’elles sont définies comme classement des armes à feu par la directive européenne [4] :

  • A : interdites : « engins » nucléaires ou bactériologique, réservés aux militaires.
  • B : soumises à autorisation : armes lourdes et légères dites de guerre, armes de poing automatiques ou semi-automatiques, explosifs sauf poudre noire, grenades, etc.
  • C : soumises à déclaration : carabines rayées civiles.
  • D : libres : armes civiles de loisir soit les carabines rayées ou lisses destinées au tir sportif, les armes neutralisées, les reproductions et répliques d’armes anciennes, les armes d’alarme, de signalisation, de sauvetage, d’abattage … à conditions qu’elles ne puissent servir qu’à cet usage précis. Les armes antiques, historiques et de collection sont libres et exclues du classement des armes ainsi que les armes à gaz inférieur à 2 joules.

- Les restrictions à la détention des armes
Elles reprennent en compte celles de la LSI ou le détenteur présente les garanties habituelles mais aussi que son « comportement ne fasse pas … craindre une utilisation dangereuse pour lui ou pour autrui ».

- Accent sur la conservation en sécurité.
« Le préfet peut ordonner la remise des armes détenues par un particulier en cas de motif grave, direct et immédiat la justifiant. »
« La conservation des armes saisies provisoirement s’effectue toujours sous réserve du respect du droit de propriété. »
Les armes saisies définitivement seront vendues au bénéfice des propriétaires.

- Les autorisations de détention
Nécessaires pour l’acquisition des armes des catégories B. Valables 5 ans, les services des préfectures doivent obligatoirement les délivrer dans les trois mois pour les nouvelles demandes et 2 mois pour les renouvellements. Les refus doivent être motivés en fait et en droit. En cas de guerre, émeutes ou troubles majeurs à l’ordre public, la délivrance des autorisations est suspendue.


Ce projet de loi fixe des éléments qui jusqu’alors était du domaine des textes réglementaires (décrets et arrêtés) trop mouvants. S’il était voté, il permettrait d’avoir une réglementation plus juste et équitable et surtout, qui serait stable dans le temps. Il n’y a malheureusement pas grand espoir de voir ce texte aboutir mais il est juste de saluer les politiques pour leur courage en matière d’armes.
Je gage que les électeurs des 78 députés qui soutiennent ce projet sauront le moment venu les récompenser de leur engagement. Souvenons-nous que les 200 000 voix qui ont manqué à la dernière élection présidentielle sont bien les nôtres. Alors, à vous de donner de la voix et faites-vous entendre. Il reste encore 499 députés à convaincre que nous sommes des gens respectueux de la République et respectables.



Notes

[1] Franck Marlin, député de l’Essonne apparenté UMP et membre de la Commission de la Défense. Il est aussi maire de la ville d’Étampes dans l’Essonne.
Il est connu pour être intervenu à de nombreuses reprises en faveur des collectionneurs de véhicules et divers matériels de 2ème catégorie.
Fin 2002, lors de l’examen de la loi sur la sécurité intérieure, Franck MARLIN avait déposé plusieurs amendements afin d’intégrer les collectionneurs dans l’article 80 pour les autoriser à acquérir et détenir des armes, matériels et véhicules (terrestres, marins ou aériens) d’origine militaire de collection. L’un de ces amendements, précisant qu’un décret devait alors prévoir les conditions de détention et d’acquisition, a été adopté. Mais le décret d’application du 23 novembre 2005 qui ne correspond pas aux attentes des collectionneurs ni à l’esprit même de l’amendement, a fait l’objet de nouvelles démarches auprès du ministère de la défense et du Conseil d’Etat, tant du député que des associations de collectionneurs.
Cela pour arriver au succès que l’on connaît

[2] C’est la définition de (9° session Vienne 5-16 juin 2000 A/AC.254/4/Add.2/Rev.5).

[3] Cours de Justice Européenne, Arrêt Clees du 3 décembre 1998.

[4] Directive 91/477/CEE du Conseil, du 18 juin 1991, relative au contrôle de l’acquisition et de la détention d’armes.

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 17:51

De nombreux Français face aux requins de la finance qui leur proposent des crédits à des taux d'usure sont dans de graves difficultés . On dit que Sarkozy ne fait rien pour les pauvres et tout pour les "riches" . Les banques et les organismes de crédits, qui sont souvent les mêmes, étranglent d'honnètes personnes sans aucun remord . Christine Lagarde a modifié la loi sur le surendettement . Concrètement des dizaines de milliers de personnes vont sortir du ficgier de la banque de France , les banques ne pourront plus supprimer les droits comme les chéquiers, le fait d'être propriétaire de son logement ne conduira plus au rejet  du dossier de surendettement .

 

Cette loi prend effet aujourd'hui .

 

De même elle conduira à l'arrêt des poursuites . requin_blancwef.jpg

 

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/020901903196-surendettement-120-000-personnes-sortent-aujourd-hui-du-fichier-banque-de-france.htm

 

01/11/10 | 15:55 | mis à jour à 16:16 | Rejane Reibaud
Surendettement : 120.000 personnes sortent aujourd'hui du fichier Banque de France

Votée en juin dernier par le Parlement, la loi Lagarde sur la réforme du crédit à la consommation entre en vigueur aujourd'hui. Elle concerne les 9 millions de Français détenteurs d'un crédit consommation.

Ecrit par
REJANE REIBAUD
Journaliste
 Bonne nouyelle pour les ménages étranglés par leur dettes financières. La loi Lagarde de réforme du crédit à la consommation, adoptée par le Parlement en juin dernier, est entrée en vigueur ce matin. Elle concerne les 9 millions de Français détenteurs d'un crédit consommation et plus particulièrement les 2,6 millions qui sont aujourd'hui inscrits sur le fichier national Banque de France pour au moins un incident de paiement.

Cette loi se veut autant préventive (volet crédit renouvelable et information) que curative, avec notamment le raccourcissement du délai moyen de traitement des dossiers de surendettement de 18 à 6 mois.

La mise en application de la loi aura une conséquence directe et immédiate sur les personnes les plus endettées (environ 770.000). «Cent vingt mille personnes vont sortir vont sortir du Fichier national des incidents de remboursement de crédit aux particuliers (FICP) dès aujourd'hui», affirme ainsi Christine Lagarde, la ministre de l'Economie et des Finances dans un entretien accordé au «Parisien» ce lundi matin. Un événement qu'elle qualifie d'«important» car un ménage surendetté sur six va pouvoir retrouver «une vie normale et rebondir». Concrètement, la nouvelle loi a abaissé de dix ans à cinq ans la durée d'inscription sur ce fichier Banque de France des personnes en plan de surendettement (dit aussi fichier négatif), et de huit ans à cinq ans celles en procédure de rétablissement personnel. Etre inscrit sur ce fichier signifie ne plus avoir accès au crédit.

De même, les personnes dont le dossier est actuellement accepté par la commission de surendettement ne pourront plus faire l'objet de poursuites de la part de leurs créanciers. Et les banques ne pourront plus fermer les comptes bancaires des personnes surendettées ou solder leur découvert, le principe de «continuité» des services bancaires ayant été adopté. «On peut considérer que 200.000 personnes bénéficieront de cette disposition chaque année», ajoute la ministre. Les mesures éventuelles d'expulsion de leur logement pourront par ailleurs être suspendues sur la décision d'un juge.

RÉJANE REIBAUD

 

Christine Lagarde va renforcer l’efficacité de la procédure de surendettement

En déplacement dans une commission de surendettement à Saint-Denis, Christine Lagarde a annoncé le 12 octobre 2009 plusieurs mesures pour renforcer l'efficacité de la procédure de surendettement. Ces annonces tirent les leçons des assises régionales du surendettement, organisées à la demande de la ministre par la Banque de France en mai et juin derniers. Elles seront intégrées dans le projet de loi sur la réforme du crédit à la consommation.

Le projet de loi sur la réforme du crédit à la consommation présenté au printemps 2009 par Christine Lagarde, adopté par les sénateurs le 17 juin, doit être débattu par l'Assemblée nationale en décembre. Il prévoit déjà plusieurs mesures pour accélérer et simplifier les procédures de surendettement :

• pour les procédures de rétablissement personnel, les commissions de surendettement pourront recommander aux juges les mesures d'effacement total ou partiel en cas d'insuffisance d'actifs. Pour les procédures de surendettement, les commissions de surendettement auront la possibilité de décider seules de mesures de rééchelonnement de dette et d'effacement d'intérêts ;

• les commissions de surendettement disposeront d'un délai de trois mois au lieu de six pour décider de la recevabilité des dossiers ;

• enfin, pour faciliter le rebond des personnes surendettées, les durées d'inscription au FICP seront raccourcies.

Lors de la conférence de presse du 13 octobre à Saint-Denis, la ministre a indiqué que les assises régionales du surendettement qui se sont tenues en mai et juin 2009 avaient fait ressortir des difficultés dans les relations entre les personnes surendettées et leur banque. "Ces difficultés sont mal identifiées", a expliqué Christine Lagarde. Elle a donc lancé une mission sur les relations entre les consommateurs surendettés et les banques, qui bénéficiera de l'appui de la Banque de France.

Autre question abordée par Christine Lagarde, certaines commissions de surendettement – influencées par des décisions de tribunaux – rejettent systématiquement les dossiers de surendettement déposés par les personnes surendettées qui sont propriétaires de leur logement.

Rendre éligibles à la procédure de surendettement les ménages surendettés propriétaires de leur résidence principale

"Dans certaines régions, a expliqué Christine Lagarde au JDD du 11 octobre, les Français n’ont pas accès aux commissions de surendettement et aux tribunaux sous prétexte qu’ils pourraient céder leur bien pour apurer leurs comptes. Ils n’ont aucune possibilité juridique d’obtenir un aménagement ou un effacement des dettes (…) Dans l’urgence, ils bradent leur logement, sans rien négocier, et peuvent ensuite avoir des difficultés pour se reloger."

Pour Christine Lagarde, être propriétaire ne saurait être un motif de refus systématique de l’accès aux commissions de surendettement. Elle soutiendra un amendement au projet de loi portant réforme du crédit à la consommation, afin que ces cas puissent être examinés.

Suspendre les intérêts intercalaires

"Lorsqu’un ménage sort du long tunnel du surendettement, certaines banques facturent encore les intérêts intercalaires. C’est très dur. Alors que le plan de désendettement est respecté et terminé, de nouveaux frais surgissent. Cette pratique sera prohibée", a expliqué Christine Lagarde au JDD.


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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 16:54

En juin 2004, l'administration Bush critique le programme d'obtention de crédits immobiliers créé par Bill Clinton et soutenu par tout l'establishment démocrate, Nancy Pelosi y compris.

Parmi les sociétés citées, Fannie & Freddie, aujourd'hui à l'origine d'une crise économique sans précédent.

Les Démocrates refusent de reconsidérer cette pratique, et voilà où nous en sommes...

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 14:56

ps

Discours d’Alda Pereira Lemaître / Réunion publique du 22 octobre 2010 à l’école Carnot

 

http://aldapereira.fr/?p=382

 

(...)

Il est pourtant indéniable que nous avons eu un désaccord de fond concernant le maintien de la Police municipale.

Ils voulaient sa suppression, j’ai souhaité son maintien et plus encore, je veux renforcer son rôle, ses moyens et ses missions !

Il ne s’agit pas pour nous de suppléer aux carences de l’Etat, ni de faire de nos agents les supplétifs de la police nationale. Je continuerais à exiger de l’Etat qu’il respecte ses engagements en réclamant le rétablissement d’un commissariat de plein exercice à Noisy-le-Sec.  Il s’agit en fait de développer un véritable service public local autour des questions de prévention, de protection, d’aide aux victimes.

En effet à côté de la police de proximité, fer de lance d’une politique de tranquillité publique cohérente et affirmée, se trouvent des correspondants de nuit et des médiateurs. Pour compléter ce dispositif, sera ouvert le mois prochain un point d’accès aux droits et d’aide aux victimes.

Au moment où la souffrance sociale s’accompagne d’une montée des violences, sans que les coups de menton de  Nicolas SARKOZY soient suivis d’un quelconque effet, j’affirme clairement ma volonté de ne pas baisser la garde et d’œuvrer, à notre juste place, à la tranquillité de nos concitoyens. Tout autre choix serait à mes yeux dangereux, tant la gauche est  attendue sur ces questions.

Je considère, par exemple, que nous ne devons pas avoir de tabou en ce qui concerne l’utilisation intelligente et raisonnée de ce que je nomme la vidéo tranquillité. Je veux donc compléter ma politique de tranquillité publique en mettant en place de la vidéo tranquillité dans certains parkings là où les trafics prospèrent.

 

La clarification lors du prochain scrutin municipal des 5 et 12 décembre prochain portera essentiellement sur ce point : veut-on démanteler un service utile à nos concitoyens ou au contraire le renforcer ? (...)

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 15:22

Source : http://h16free.com/2010/10/12/4822-10-bonnes-raisons-de-se-moquer-des-grevistes

 

Aaaah, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas eu une grève générale dans ce merveilleux pays ! Facilement six mois pardon six semaines pardon quelques jours ! Et ces périodes quasi normales sont importantes : elles offrent une pause, une sorte de respiration entre les arrêts de travail de certaines catégories de fonctionnaires et de catégories certaines de fumistes pleurnichards. Cette « nouvelle » journée d’inaction sociale va offrir à chacun l’occasion de se frotter amoureusement à son prochain cent-cinquante prochains dans l’unique rame de RER qui passera par là. Et ceux qui n’échangeront pas leurs bactéries faciales avec les autres par contact obligé pourront regarder des défilés, et, bien évidemment, se moquer des grévistes.

 

Et se moquer des grévistes français, en ces périodes troubles, c’est assez facile, quand on y pense. C’est plus que facile, c’est nécessaire pour conserver un minimum de santé mentale :

1 . Parce que malgré le matraquage médiatique pro-grève, griller des merguez pour faire annuler une timide réformichette ne changera rien à la faillite qui arrive. Vociférer pour conserver un statu-quo catastrophique ou contre les mouvements confus du gouvernement, c’est toujours faire trop de cas de pas grand-chose. Surtout, c’est donner du crédit à la droite qui prétend faire une réforme de fond là où il n’y a que bidouille à la marge.

Nous partîmes 500...

2. Parce qu’agiter des petits fanions et des petites banderoles, c’est montrer à la face des autres salariés qu’on n’a rien de mieux à faire de sa journée. S’exciter à l’idée de brandir une pancarte et de marcher quelques kilomètres, c’est un plaisir de petit vieux ! En France, le mouvement social est la seule occasion d’aérer les pampers de vieux syndicalistes staliniens qui ne sentent pas que la naphtaline. On comprend d’ailleurs mieux pourquoi certains rêvent presque, libidineux, de voir de jeunes éphèbes les rejoindre dans leurs agapes gériatriques…

3. Parce que les grévistes sont les riches qui pleurent de n’avoir pas assez spolié les pauvres qui eux, ne peuvent absolument pas se permettre un jour non payé. Des profs, des cheminots, des gaziers (de GdF), des électriciens (d’EdF), salariés protégés de (très) grosses entreprises partiellement ou totalement nationales, ça, vous en trouverez des paquets. Mais vous ne verrez que très très peu de caissières ou de poissonniers, de manutentionnaires ou de salariés de PME de tuyauterie ou de maçonnerie dans les cortèges.

4. Parce que pour ces pauvres, les riches qui défilent expliqueront qu’ils font la grève pour eux. Comme en décembre 1995. Comme en mai 2003. Et vous vous souvenez bien sûr de tous les avantages que vous, salarié du privé dans le secteur concurrentiel, aviez pu récolter de ces pénibles semaines à ramer ? Non ? Aucun ? C’est normal.

5. Parce qu’aller manifester, c’est continuer le combat-bat-bat, et se retrouver au milieu de moutons bêlant les mêmes slogans-gans-gans, dans le même rythme au pas saccadé-dé-dé, comme d’autres défilent devant leurs leaders. C’est toujours drôle de voir, depuis le trottoir, les gauchistes trotter ainsi, quasiment en rang d’oignon, bien docilement alignés derrière des leaders syndicaux-caux-caux,  non ?

6. Parce que ça donne une idée précise des forces en présence : rangs épars, regards perdus, masse peu compacte. Seule la méthode de comptage fantaisiste permettant d’avoir systématiquement deux manifestants quand la police n’en voit qu’un et donne un peu de corps à cette mascarade d’enfants gâtés. Quand on sait qu’en plus, les méthodes modernes par recoupement statistique sur les téléphones portables, les photos aériennes de drones et les estimations au sol montrent systématiquement une surévaluation de la police, on rigole d’avance aux nombres forcés que les syndicats vont nous dégoter. Je parie entre 3 et 3.5 millions.

7. Parce qu’à force de glander dans le petit air frais d’octobre, la marmite ne bout pas. Et que la fin de mois se rapproche. Et que les jours de grève ne sont pas toujours rémunérés. Et puis plus prosaïquement, parce que monter à Paris pour manifester est impossible : y’a plus de trains.

... et par un prompt renfort de Photoshop...

8. Parce qu’ensemble, on est toujours beaucoup, beaucoup plus con que tout seul. Le mieux, c’est ensemble à s’engouffrer dans un tunnel, ou ensemble à taper du pied sur une frêle estrade autour d’un stade de foot…

9. Parce qu’il y a des merguez, des frites, des gaufres, des autocollants FO, CGT ou que sais-je, des vuvuzelas estampillées du logo d’une syndicratie connue, pardi ! La bouffe payée par les autres gratuite, y’a que ça de vrai !

10. Parce que les gens qui appellent le chaos de leurs voeux humides sont les premiers à en subir toutes les conséquences. Les révolutions mangent leurs enfants.

Et s’il vous manque d’autres raisons pour vous motiver à aller lancer des cacahuètes aux manifestants, en voici quelques autres qui vous donneront une idée précise de l’esprit pourri qui règne derrière ces agitations :

« J’invite d’ores et déjà les automobilistes à aller faire le plein rapidement. D’habitude on met entre 5 et 7 jours pour créer la pénurie ne serait-ce que par le groupe Total. Là, il y aura l’ensemble du monde pétrolier français. »

C’est ce que déclare Christophe Hiou, délégué CGT à la Raffinerie Total de Donges. Ceux qui se rabattaient sur les voitures pour fuir les trains en rade en seront pour leurs frais.

D’un autre côté, les agents affiliés à la CGT-Energie «ont décidé [...] d’impulser des actions en utilisant leur outil de travail, en ciblant très clairement les responsables politiques et le Medef.» Eh oui, ils sont comme ça, les agents affiliés aux escrocs et aux branleurs de la CGT : ils impulsent des coupures.

Respect des autres, respect de la démocratie et des opinions adverses, limitation du droit de grèves aux légitimes revendications de sa profession, respect de l’usager ou du client, esprit de service, tout est là.

La Fraônce débraye, et la France trinque.

Ce pays est foutu.

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Published by Syndicat indépendant de la police municipale - dans Politique