C’est pour régler un problème de chaudière qu’il avait rejoint depuis Paris, le week-end dernier, sa belle maison de Penne-d’Agenais (Lot-et-Garonne). Son corps sans vie a été découvert dans la cuisine de la demeure, baignant dans une mare de sang, dimanche par les gendarmes. Sa compagne, inquiète d’être sans nouvelles, les avait alertés.
Jacques Gondrand, 55 ans, arrière-petit-fils du fondateur du groupe de transport international éponyme, a été tué d’une pluie de coups portés avec un objet contondant, a, depuis, révélé l’autopsie. Qui et pour quel mobile s’en serait-on pris à cet homme discret, dont les voisins s’accordent à louer « l’incroyable gentillesse » ?
Rentier et collectionneur
L’enquête, confiée à la section de recherches de la gendarmerie d’Agen, privilégie désormais la piste d’un cambriolage qui aurait mal tourné. Le parquet d’Agen a ouvert mercredi une information judiciaire pour «
vol avec violence ayant entraîné la
mort ». Pour autant, aucun objet de valeur, si ce n’est un peu d’argent et sa carte bancaire, n’a été dérobé dans la maison. Jacques Gondrand, propriétaire de deux appartements à Paris, où il résidait, avait acquis cette résidence secondaire il y a deux ans. Rentier, un brin collectionneur, il l’avait décorée de nombreuses belles choses. De quoi, peut-être, susciter la convoitise. Dans le village, très touché par ce drame, de nombreux vols à la roulotte ont été commis ces derniers temps.
Selon l’expertise médicolégale, Jacques Gondrand aurait été tué dans la nuit de samedi à dimanche.
Son ou ses agresseurs lui ont porté une vingtaine de coups sur le crâne. Son visage présentait de nombreuses fractures. L’examen n’a cependant relevé aucune trace de lutte. Les issues du domicile ne portaient pas de marque d’effraction. Autre élément surprenant, la voiture de la victime, une Peugeot 106, a été retrouvée en bon état à une dizaine de kilomètres de Penne-d’Agenais. Les prélèvements que les enquêteurs y ont effectués apporteront peut-être d’autres indices. Dans le voisinage, où résident de nombreuses personnes âgées, une habitante qui nourrissait ses chats a par ailleurs rapporté avoir aperçu deux 4 x 4 qui circulaient non loin de la demeure, le soir du crime.