syndicat indépendant de la police municipale SIPM
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Par pour La Voix du Nord, Publié le 16/01/2014
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Le 31 décembre 2013, Françoise Vernalde, candidate FN aux municipales, réagissait dans nos colonnes au débat sur le port d’armes des policiers municipaux calaisiens. Ces derniers demandent le pouvoir de porter une arme. Une requête toujours à l’étude du côté du maire Natacha Bouchart. Dans un communiqué, Philippe Steens, le secrétaire général du Syndicat indépendant de la police municipale (SIPM-FPIP Eurocop) se mêle au débat, s’opposant vivement au point de vue défendu par Françoise Vernalde.
« Ce n’est pas le rôle des policiers municipaux d’être armés, a indiqué la candidate FN aux élections municipales. Les forces de l’ordre, ce sont les CRS, la police nationale et la gendarmerie, et je regrette de constater un désengagement de l’État sur ce point. Il n’est pas anodin de porter une arme. Le rôle (d’un policier municipal) est avant tout de rassurer les habitants par sa présence et de lutter contre les incivilités. Le reste doit revenir au service de l’État. »
« Vous n’avez pas à trouver, comme vous le dites maladroitement, a rétorqué le représentant du SIPM. Il y a des textes légaux. Un de ceux que vous devez connaître en tant que candidate à un poste de maire est que celui-ci a en charge la sécurité publique sur le territoire de la commune. »
Des policiers municipaux sérieusement formés
« Vous ne semblez pas savoir qu’un policier municipal est un agent de police judiciaire adjoint (art 21-2 du CPP) qui a pour mission de rendre compte de tout crime, délit ou contravention, d’assister les officiers de police judiciaire et qui a pour devoir d’interpeller les auteurs de crimes ou délits flagrants, continue le secrétaire général. Vous ne semblez pas savoir également que les CRS font partie intégrante de la police nationale, puisque vous les citez séparément ? »
Le syndicaliste rappelle que les « policiers municipaux sont très sérieusement formés au port d’une arme et sont exposés au danger sur la voie publique. » Il se dit également « désagréablement surpris » par les déclarations de Françoise Vernalde « que nous lisons parfois dans les propos de partis de gauche ». Philippe Steens termine cette lettre en ironisant : « Vous disposez d’un institut de formation au sein de votre mouvement politique qui se fera sans doute une joie de vous donner les informations nécessaires au mandat que vous sollicitez de vos électeurs. »